Il faut savoir là aussi que le développement durable,
les grandes sociétés, les grandes corporates aujourd'hui,
se sont saisies de ce sujet-là au niveau mondial et ont des équipes.
Vous l'avez compris, nous, on intervient du large cap au small cap, donc,
des grandes sociétés qui ont des chiffres d'affaires de plusieurs
milliards d'euros ou de dollars à des plus petites sociétés.
Et c'est vrai que là, quand on parle de développement durable,
qui est en plus un sujet qui en brasse très large, on se
retrouve avec une nécessité de développer les compétences des collaborateurs.
Et enfin, le dernier point que vous évoquez très justement,
c'est la collecte de données, et je vais vous donner les exemples classiques,
typiques auxquels on est confronté.
Vous prenez vos factures d'électricité,
les factures d'électricité ne sont jamais du 1er janvier au 31 décembre.
>> Alors, au-delà de la collecte,
après, les conclusions qu'on peut tirer de tout ça,
parce que agréger ou additionner le bilan carbone de Léon de Bruxelles et de Accor,
déjà il y a des enjeux de tailles, même si c'est le même secteur,
mais enfin vous êtes, vous l'avez dit, dans de très nombreux secteurs.
Donc, comment sortir de cette difficulté?
>> En fait, si vous voulez, pour nous, le bilan carbone,
ça a été une première étape qui était une étape de sensibilisation,
de découverte et de montée en compétences sur le sujet.
Nous aujourd'hui, on prône la réalisation d'ACV, donc d'analyses de cycle de vie qui
vont prendre tous les entrants jusqu'aux émissions et à la fin de vie.
Je vous donne tout de suite un exemple concret.
Chez Accor, on va prendre par exemple les draps, de l'impact du coton dans les
champs à on va filer le coton, à on va le transformer en draps, ça arrive dans les
hôtels, on les lave x fois, et après il y a la fin de vie qui est que généralement,
ça va servir pour faire des isolants par exemple dans l'industrie automobile.
Donc, on souhaite considérer l'ensemble du cycle de vie, parce que c'est de cette
seule manière-là qu'on va vraiment avoir les impacts environnementaux justes.
Et l'autre chose qu'on souhaite faire aussi, c'est le faire en multicritères.
C'est-à-dire que le carbone est une indication, mais pas que.
Je vous donne tout de suite un exemple un peu tarte à la crème, vous me pardonnerez,
c'est l'impact du nucléaire.
Si on regarde l'impact du nucléaire sous l'angle du carbone,
l'impact est plutôt intéressant parce qu'il est assez minime quand on le compare
par exemple à de l'électricité qui est générée avec une centrale à charbon.
Par contre, si on regarde l'impact eau, l'impact déchets, des déchets nucléaires,
et si on regarde les risques que ça peut poser sur la santé humaine,
on voit bien tout de suite qu'on va avoir une perspective très différente sur les
impacts du nucléaire.
C'est pour ça que pour nous, il est très important de faire ces analyses d'impact
en multicritères, de considérer le carbone, l'eau, la biodiversité,
et tout ce qui peut poser question aussi sur la sécurité et la santé humaine,
afin d'identifier vraiment les domaines sur lesquels on va devoir
agir pour améliorer l'impact environnemental d'une entreprise.
>> Quand on parle management, on parle souvent référentiel.
Quel référentiel utilisez-vous et pourquoi?
>> Donc effectivement, ça ne vous a pas échappé, on est une société cotée.
Donc, comme toute bonne société cotée,
nous sommes assujettis à l'article 225 de la loi Grenelle.
Donc, ça veut dire que nous devons faire un reporting RSE complet,
non seulement sur notre activité de société de gestion,
mais sur l'ensemble des sociétés dont nous sommes actionnaires majoritaires.
Donc, vous voyez, on fait faire un Grenelle à 15 sociétés,
on consolide tout ça, et ensuite, on publie l'ensemble des données
après qu'elles aient été auditées par des commissaires aux comptes.
Donc, en termes de référentiel, pour répondre à votre question,
bien évidemment, on utilise le référentiel du Grenelle.
Nous sommes une société française cotée en France, avec les évolutions
réglementaires qui vont avec, et typiquement, nous attendons actuellement
les décrets d'application de la directive européenne que nous attendons pour
le mois de décembre, pour voir comment ça va faire bouger nos référentiels.
On intègre bien évidemment les éléments de la GRI.
Donc, on est sur la GRI 4, la Global Reporting Initiative,
la quatrième version.
Et comme nous sommes dans le monde de la finance,
nous intégrons aussi des référentiels un peu particuliers.
On intègre le référentiel DPRI,