peuvent être des vrais partenaires pour progresser sur certaines thématiques.
Je dois dire qu'aujourd'hui, les ONG sont plutôt vigilantes sur les actions de nos
sociétés de portefeuilles, puisque et surtout,
plutôt sur des secteurs B2C, donc tout ce qui touche aux consommateurs directs,
et moins aux relations d'affaires entre les entreprises.
Donc, nous aujourd'hui,
nous sommes assez peu en dialogue avec les ONG pour le cadre de l'activité d'Eurazeo.
Par contre, en collaboration avec nos sociétés de portefeuilles,
on a des dialogues ouverts avec un certain nombre d'ONG,
qui nous permettent là aussi de progresser.
>> Comment est-ce que les choix d'indicateurs sociaux ou environnementaux
>> ont été faits pour vous,
en tant que société de gestion, et éventuellement aussi,
pour les différentes sociétés dont vous êtes actionnaires ?
>> Sur les indicateurs que nous regardons, nous avons un socle commun.
Ce socle commun est un croisement de Grenelle, de GRI et d'autres référentiels.
Ensuite, on mène une réflexion sur les spécificités des
activités des sociétés dont nous sommes actionnaires et de notre activité.
Du coup, on a mis en place des indicateurs qui sont assez originaux,
des ratios de carbone sur EBITDA, d'eau sur EBITDA,
et on travaille aussi sur des indicateurs très innovants,
qui sont ce qu'on appelle la mesure des impacts évités.
Donc, entre le moment où on devient actionnaire d'une société et le moment où
potentiellement, on va sortir de l'actionnariat de cette entreprise,
on mesure combien nous avons généré d'économies en carbone,
donc sur les volumes de carbone, mais la traduction en impact financier.
La même chose sur l'eau, et la traduction en impact financier.
Donc, typiquement, il y a une société dont on est actionnaire,
où on a été chercher pas loin de sept millions d'euros
d'économies sur les dépenses en eau, sur les quatre dernières années.
Donc, on est sur des montants extrêmement significatifs.
L'originalité de cette approche, c'est qu'elle intègre aussi les critères
sociaux, parce qu'en France, on est quand même très environnementaux.
Le corps social est le facteur de performance d'une entreprise,
quelle que soit son activité.
Donc, on a voulu mesurer les impacts financiers positifs
générés par la baisse de l'absentéisme et la baisse de l'accidentologie.
>> Dernier point très important,
on a parlé de matérialité, on a parlé de critères.
Comment vous,
vous définissez la matérialité en tant que société de gestion?
Puis, peut-être un regard sur la matérialité dans les sociétés dont vous
êtes actionnaires et qui constituent votre portefeuille.
>> Quand on travaille sur la matérialité des impacts,
il faut savoir faire ce juste équilibre entre les impacts factuellement,
scientifiquement démontrés, >> et répondre,
faire ce savant dosage pour répondre aux attentes de vos parties prenantes,
qui vont peut-être vous amener à travailler sur des impacts, qui d'un point
de vue environnemental, ou social, ou sociétal, pourraient être minimes,
si on se pose la question de changer les choses, de progresser, parce qu'on veut
quand même sauver le monde, in fine, mais >> qui vont être extrêmement forts et qui,
vous avez tout à fait raison,
vont avoir une valeur symbolique tellement énorme que si on ne le faisait pas,
ça disqualifierait tout le reste de la démarche.
[MUSIQUE]